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On commencera notre itinéraire par le port, construit par les Anglais au XVIIe siècle, qui amenèrent au Maroc l’usage du thé vert, boisson qui sera le symbole du Maroc, accompagné de menthe. Ce quai de 500 m de long, présageait du futur port qui accueillerait les bateaux marchands du monde.
Face au port, nous trouvons les murailles, d’origine portugaise du XVe siècle.
À côté des murailles, il y a le mythique hôtel Continental, fréquenté par des personnes célèbres des années 30-50 et l’immeuble des Douanes de 1882, construit par le sultan Muley Hassan, avec trois grands portiques et de pur style marocain.
La Médina
On entre par la porte d’origine romaine bab El marsa, dominée par la Tour portugaise Borj Hajoui. Très proche, il y a La Grande Mosquée, située à l’emplacement de l’ancien capitole romain et qui fut la cathédrale à l’époque portugaise. L’actuelle mosquée fut reconstruite au XVIIe siècle par le Pacha Rifi. Nous pouvons voir seulement l’extérieur.
Dans la rue Siaguin, nous trouvons la mission franciscaine espagnole et le palais de Dar Niaba, première résidence de l’ambassadeur du sultan Mendub, de style renaissance.
Dans la partie haute de la médina, il y a la kasbah arabe, siège du pouvoir après l’expulsion des Européens, où on remarque le palais de Dar El Makhzen, que construisit le Sultan Moulay Ismail, le palais de Dar Chorfa et l’ancienne prison construite sous le règne de Mouley Ismail.
Prés de la kasbah, on a les tombes de l’explorateur Ibn Batuta et le grand sociologue Ibn Jaldun, des XIIIe et XIVe siècles.
Au sud de la médina, il y a le quartier juif avec la synagogue Nahon du XIXe siècle et le palais, siège de la délégation américaine fondée en 1797.
Le Grand Souk
Nous sortons de la médina par le Grand Souk, place commerciale où venaient les habitants de la campagne des alentours. En 1917, on construisit le grand palais de Mendub, avec ses jardins, la mosquée de sidi Bou Abib et le Cine Rif. Le grand Souk, reçoit aussi le nom de Place du 9 avril 1947, dû au fait qu’à cette date, le sultan Mohammed Ben Youssef réalisa un grand discours dans lequel il revendiquait pour la première fois l’indépendance et la fin de la domination française.
À noter aux alentours:
–Théâtre Cervantès, bâtiment moderne en attente de restauration, qui se trouve en descendant vers le port, à côté du cimetière hébreu. Durant des décennies, il a assisté expectant le caractère d’artistes espagnols.
–Les écoles Alphonse XIII (1913) néo-arabes et proches du grand souk
–Fondac Waller ou cherja, une cour avec des portiques de style andalou. Elle fut hébergement, entrepôt et aujourd’hui un essaim de petits magasins.
– L’église et le cimetière anglican de Saint-André, dans la rue Angleterre, avec son cimetière où repose, entre autres, Walter Harris écrivain et correspondant anglais.
–Musée d’art contemporain, ancien consulat britannique, construit en 1898.
–Ciné Alcazar, édifice qui date de 1913 ; il s’ouvrit avec le nom de Théâtre Alcazar. Situé al fin de la rue d’Italie, en attente d’être converti en centre d’activités culturelles et artistiques et maison de la Jeunesse pour le quartier.
D’autres rues avec des immeubles de l’époque coloniale, ils sont dans les rues Italie, la kasbah, Salaheddin Al-Ayoubi et Tétouan.
La ville nouvelle
Nous montons vers l’ouest, vers la ville nouvelle, construite durant l’époque internationale. Le 18 décembre 1923, s’ouvrit l’ère de la ville internationale de Tanger. Ce jour-là, se signa le traité qui définit le « Statut de la Zone Internationale de Tanger », expérience unique dans l’Histoire de l’humanité où l’administration d’une ville fut réalisée par plusieurs pays. Les effets de ce traité seront étendus jusqu’en 1956.
La plus grande partie des immeubles ne peuvent être visités, n’ayant pas un usage touristique ou étant mal conservés.
De l’époque internationale, on soulignera les bâtiments suivants:
–Le Palais de Minzha, dans la rue Liberté, ancien palais, aujourd’hui hôtel de luxe, où on remarque sa cour et le jardin.
–Maison Menhebi, dans la même rue, ancien hôtel Gibraltar.
Arrivés à la Place de France, avec le Consulat de France et salle d’exposition Delacroix. En 1832, fut créée la première ambassade de France dirigée par le Comte de Mornay. Après le comte, se vint le peintre Eugène Delacroix dont les peintures orientalistes se convertirent en un référent en Europe.
–Café de Paris où les intellectuels comme Jean Genet s’asseyaient aux tables.
Nous passerons par le belvédère et l’avenue Pasteur, où nous pourrons voir:
–Les immeubles Goicoechea et Rembrandt de la rue Pasteur, de style expressionniste.
–L’Institut Cervantès proche de la Place de France.
–La synagogue Chaare Raphaël, qui était la maison de Raphaël Bendrihem, qui la légua comme synagogue.
–La Délégation du Tourisme, néo arabe de 1917.
–Cinés Roxy, mythique ciné de 1930.
-Le Lycée Français Regnault, de 1909.
-La Banque du Maroc d’architecture imposante.
-La Maison École Al Amana, construite fin du XIXe siècle, de style austro-germanique, comme résidence du Kaiser Guillaume II.
– L’Immeuble Maison d’Espagne, siège du casino Espagnol.
–Dar El Salaf ou maison de la Dette, premier édifice de la rue Pasteur, siège de l’Administration Internationale jusqu’en 1937.
Aux alentours de l’Av. Pasteur:
La rue de Mexico, avec plusieurs édifices d’intérêt historique, comme la bourse et l’hôtel Alhoceima.
L’ancienne Banque d’Espagne, sur l’avenue de Belgique, de style classique et sobre.
Église de Notre-Dame de l’Assomption, catholique, dans la rue Omar Ibn Khattab, de 1953.
Ciné Goya, rue Prince Moulay Abdellah, aujourd’hui abandonné.
En descendant de nouveau vers le Grand Souk nous avons:
–L’église du Sacré Coeur, néo baroque, construite en 1913, aujourd’hui à caractère social.
Quartier San Francisco
Un peu plus éloigné de la médina, dans la partie haute, on y accède depuis le centre en montant par l’avenue de Belgique ou la rue San Francisco. Sites d’intérêts:
-La mosquée Mohamed V et le sanctuaire du patron de la ville, Sidi Bou Arraquia, dans la rue Hassan II, à côté de l’ancien cimetière, où se célèbre un important moussem ou pèlerinage.
–La cathédrale de Tanger, oeuvre moderne de 1956 et à côté de celle-ci, la Mission franciscaine.
Du côté de l’ancien Hôpital Espagnol, il y a la Fondation culturelle du Père Lerchundi.
-Le consulat et l’Hôpital Espagnol, néo-classique de 1939. À côté de ceux-ci, les écoles espagnoles.
-Visiter le mythique et classique Hôtel de Paris.
-Le Palais de Moulay Hafid, ancienne résidence de ce sultan, postérieur à la maison d’Italie, construit en 1914, l’un des monuments historiques des plus importants de la ville, aujourd’hui centre culturel.
-L‘Église Italienne de Saint-François d’Assis, de 1939, l’une des plus grandes et plus modernes des églises chrétiennes de Tanger.
Quartier Marshan
Dans la partie du plateau du Marshan, l’un des quartiers le mieux situé de la ville pour les vues sur le Détroit, on peut y accéder en sortant de la Médina derrière la Alcazaba, on y soulignera:
-Les jardins du Marshan, qui descendent vers la mer, avec le Palais-Royal, entourés d’anciens petits palais, parmi ceux-ci, le Palais du Mendoub, ambassadeur du sultan, postérieure maison du millionnaire américain Forbes et musée de soldats de plomb.
-Stade de Football, au centre d’une grande esplanade.
-Café Hafa, au-dessus de la mer, avec vue sur le Détroit de Gibraltar et mythique lieu de rencontre des intellectuels
-Dar El Hana, à côté du précédent, ancien consulat du Portugal, aujourd’hui centre pour handicapés.
-Nécropole phénicienne, derrière le stade, dominant le détroit, on peut admirer les restes de tombes phéniciennes. C’est aussi un lieu où l’on peut profiter d’impressionnantes vues de l’atlantique et de la côte Espagnole.
–L’ancien Institut Pasteur, de 1912, aujourd’hui Centre de Transfusions.
–Palais des Chorfas de Ouezzane, de 1900, néo arabe, famille de grande tradition religieuse du nord du Maroc, résidence de l’actuel Cherif ; c’est un ensemble de maisons avec mosquée et cimetière. Il compte sur un vaste jardin et d’excellentes vues sur le Détroit de Gibraltar.
-Palais de Menebhi, néo arabe, de 1904, il compte d’un élégant pavillon anglais qui a des vues sur le Détroit de Gibraltar
-Consulat Italien, de 1916, à côté de celui-ci, il existe une résidence construite fin du XIXe siècle par le Règne de Sardaigne alors indépendant, où s’est logé le héros italien du « Risorgimento » Giuseppe Garibaldi en 1850.
-L’Hôpital Al Kortobi, construit par la France en 1893.
Un peu plus loin, le quartier de Boubana, proche du club de golf, le Cimetière Chrétien, nommé patrimoine de la ville.
Le port et la plage
À côté du Port, nous recommandons de passer par l‘avenue de l’Espagne, avec ses maisons coloniales, l’édifice Renschhaussen des débuts du XXe siècle et l’ancien hôtel Majestic de 1913.
Visiter la Terrasse Renschhaussen, l’un des locaux de spectacle le plus populaire de Tanger. Ouvert durant la décennie des années 20, avec salon de danse, cinématographe, salle de jeux, cabaret, terrasse, etc.
Plus éloignée, vers Malabata, nous avons la Villa Harris, palais hispano mauresque avec des jardins exotiques, construits dans la première moitié du XXe siècle, par Walter Harris, journaliste londonien connu, à noter sa porte d’entrée.
LES ALENTOURS
Cette route, nous la réaliserons en voiture:
Continuer par le mont de Tanger, où se trouve le Château de Perdicaris, du célèbre et légendaire millionnaire greco-américain, séquestré par le rebelle Raisouni, histoire en laquelle se basa le film « le vent et le lion ». C’est un bâtiment du bois de Rmilat, non visitable pour être un centre officiel.
Suivre vers la Villa Joséphine, palais colonial, aujourd’hui hôtel de luxe. Son premier propriétaire fut Walter B. Harris, il fut ensuite propriété du pacha de Marrakech, Glaoui.
Continuer la route en passant par le Palais-Royal, jusqu’au Cap Espartel et son phare, avec vue sur la mer et sur la montagne.
Nous suivrons, par la côte, jusqu’aux Grottes d’El khill-Achakar et d’Hercules, utilisées depuis le néolithique, avec des restes de céramique primitive.
À côté de celles-ci, nous trouverons les ruines romaines de Cotta, qui datent du Ie siècle av. JC. C’étaient des lieux de préparation de salaisons.
Sur la plage, au sud, prés de l’embouchure de l’oued Boukhalef, on trouve le Sanctuaire de Sidi Kacem, prince Idrisside (IXe siècle JC), pieu, qui a choisi la vie d’ermite. Son mausolée se trouve sur une petite colline qui se hausse juste derrière les dunes côtières et une lagune.
Il y a des tombes du mégalithique à proximité.
Vers le sud, par la route de Rabat, prés d’Arcila, apparaissent d’autres vestiges romains en forme d’anciennes villes agricoles comme Ad Mercuri à l’intérieur, proche du souk d’el Had del Garbia, ville romaine, croisement des voies de communication côtières et de l’intérieur qui se dirigent vers Volubilis et Sala.
Là, il y a des restes d’une grande maison romaine avec péristyle ou portique central et d’un autre grand édifice sans appartenance, dans la partie basse il y a de grands bassins ou dépôts pour engranger des céréales
Kromlech de Mezora, groupe de menhirs qui sont un monument funéraire élevé par un chef important.
Plus au sud, en face de Larache, nous avons la ville de Lixus.
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